Mettre en commun nos expertises et nos expériences: élaboration d’une grille de révision de la note d’évolution en Soins infirmiers
Au fil des dernières années, plusieurs études ont montré que l’acquisition des compétences langagières est un facteur de réussite scolaire et professionnelle (Barré-de Miniac et Reuter, 2006; Chabanne et Bucheton, 2002; Conseil supérieur de l’éducation, 2018; Donahue, 2010; Université de Montréal, 2019). Tout au long de leur parcours scolaire, les personnes étudiantes seront amenées à mobiliser leurs compétences à l’écrit, mais aussi à en développer de nouvelles pour répondre aux exigences disciplinaires de leur domaine d’études. Comme le soulignent Blaser, Émery-Bruneau et Lanctôt, « d’une part, chaque nouveau palier de la scolarité présente des défis spécifiques sur le plan des écrits à lire et à produire et, d’autre part, chaque discipline scolaire ou universitaire a des genres textuels qui lui sont propres et dont les étudiants doivent s’approprier les caractéristiques en début de formation afin de les (re)produire » (2019, p. 104).
La pensée selon laquelle la maitrise de l’écrit devrait être acquise dès l’entrée au collégial demeure pourtant tenace et exige que des initiatives soient mises sur pied en vue d’assurer une formation qui permettra aux étudiants et étudiantes de s’approprier non seulement les contenus propres à leur discipline, mais aussi les compétences essentielles à leur acquisition. La formation du personnel enseignant est ainsi un élément clé du développement des compétences langagières puisque chaque membre du corps professoral a une expertise dont peuvent tirer profit la personne étudiante ainsi que toute l’équipe enseignante.
À l’automne 2021, la direction des études a confié à la responsable de la valorisation et de l’amélioration du français du collège de Bois-de-Boulogne, Arianne Chagnon, le mandat d’effectuer une collecte de données auprès des enseignantes et enseignants des programmes techniques, dans lesquels des enjeux de réussite dans les cours de la formation générale avaient été observés de manière plus importante, pour faire le portrait des pratiques et des besoins quant à l’amélioration des compétences langagières de leur population étudiante. L’objectif de départ, en cohérence avec le Plan de réussite 2021-2026 du collège et le Plan d’action pour la réussite en enseignement supérieur 2021-2026 (PARES), était donc de mettre sur pied des mesures qui favoriseraient la réussite et l’engagement dans les cours de formation générale en ciblant les occasions de développer les compétences langagières. Au fil du temps, nous y avons toutefois vu la possibilité d’agir plus largement sur la réussite des personnes étudiantes en identifiant les moments dans leur parcours qui permettraient non seulement de créer des ponts entre les compétences sollicitées en formation générale et en formation spécifique, mais aussi de déconstruire la conception selon laquelle l’apprentissage de l’écrit se fait seulement dans les cours de français. Dans le présent article, nous verrons que cette consultation n’a été que le point de départ d’une culture du partage en ce qui concerne les compétences langagières dans le programme Soins infirmiers. En effet, un projet s’est développé au cours des trois années qui ont suivi le début du mandat de valorisation et d’amélioration du français de Chagnon, projet qui a mené à l’élaboration, en partenariat avec l’ensemble du Département de soins infirmiers, d’un outil qui pourra être utilisé pendant tout le parcours des étudiantes et étudiants.
Un premier échange sur l’acquisition des compétences langagières en soins infirmiers ou l’occasion de défricher notre jardin
Au cours de l’automne 2021, Arianne Chagnon, en collaboration avec un conseiller pédagogique et deux directrices adjointes, a conçu un sondage destiné aux enseignantes et enseignants des programmes techniques. Il visait à recueillir des données sur leurs conceptions de l’enseignement de la lecture, de l’écriture et de l’oral, sur leurs perceptions des difficultés en lecture, en écriture et à l’oral des personnes étudiantes, sur leurs perceptions des mesures d’aide offertes à ces dernières ainsi que sur le contexte de réalisation et le rôle des activités de lecture et d’écriture en classe. Le sondage a permis, entre autres, d’obtenir ces informations auprès de 12 membres du personnel enseignant de soins infirmiers, soit près du quart du département.
En septembre 2022, Delphine Betton-Montigné, coordonnatrice des programmes de Soins infirmiers, a invité la responsable de la valorisation et de l’amélioration du français à venir présenter les résultats de la collecte de données au département afin d’ouvrir le dialogue sur les besoins des étudiantes et étudiants et les initiatives qui pourraient être mises en place pour y répondre. Les membres du département ont fait part de leurs préoccupations à l’égard des enjeux liés au développement des compétences langagières, mais la discussion n’a pas tout de suite donné lieu à des actions concrètes. Elle a néanmoins été l’occasion de valoriser l’expertise des enseignantes et enseignants de soins infirmiers, de reconnaitre la capacité de chaque membre du corps professoral de développer les compétences langagières (sans réduire leur rôle à l’évaluation de la langue!) et d’amorcer la mobilisation qui serait essentielle à la conception de l’outil, dont nous n’imaginions pas encore l’existence à ce stade. En effet, il était important pour nous que toutes les initiatives naissent des besoins des personnes enseignantes et qu’elles soient portées par elles, car il nous semblait qu’il s’agissait du seul moyen de s’assurer de la pérennité des mesures qui seraient mises sur pied.
Mobiliser l’intelligence collective pour répondre à nos besoins ou semer les premières graines de notre projet
C’est lors d’une rencontre entre Arianne et Delphine qu’a émergé l’idée de reproduire un dispositif fréquemment mis en place pendant les réunions départementales de soins infirmiers. En effet, le département est composé de près d’une cinquantaine de membres. Les coordonnatrices du département sont donc soucieuses de favoriser des échanges où chaque personne peut s’exprimer. Ainsi, à l’occasion, du temps est réservé pour des discussions en sous-groupes, dont des traces sont gardées à l’écrit ou dont le compte rendu est transmis en plénière par un ou une porte-parole. Alors que la présentation des résultats de la consultation avait permis de défricher la terre pour créer un espace fertile, l’activité de partage organisée en novembre 2022 a été l’occasion de semer les premières graines du projet. L’objectif qui avait été donné aux sous-groupes était de cibler un cours propice au développement des compétences langagières, de déterminer les pratiques pédagogiques qui semblaient les plus adaptées à leur développement et d’identifier les personnes associées à ces cours qui voudraient contribuer à l’élaboration du matériel. Si au départ nous avions le modeste désir de mettre en place une initiative ou de produire du matériel dans un seul cours, la recension des idées des équipes nous a vite rendues plus ambitieuses.
Nous avions maintenant un nouvel objectif : organiser une activité de formation qui mènerait à la conception d’une grille de révision de la note d’évolution, « un outil qui permet de suivre l’évolution de l’état de santé de la personne, en soutenant la pratique infirmière » (Inf. de poche, 2020, s. p.). Nous avons opté pour la note d’évolution parce qu’il s’agit d’un genre textuel enseigné dès le début des études en soins infirmiers et utilisé par la suite tant en classe qu’en stage, mais aussi tout au long de la vie professionnelle du personnel infirmier. Ce choix servait donc autant le présent des étudiantes et étudiants que leur futur! Organiser notre activité autour de la note d’évolution ouvrait ainsi la porte à la mobilisation de l’ensemble des personnes enseignantes, car toutes étaient concernées par la nécessité de maitriser ce genre textuel. Mieux encore, l’activité devenait l’occasion d’harmoniser les pratiques d’enseignement de ce genre, ce qui répondait à un besoin disciplinaire, tout en amenant les membres du département à se familiariser avec la notion de genre textuel, ce qui avait le potentiel d’entrainer des répercussions sur l’enseignement des autres genres essentiels à la pratique infirmière. Inutile de dire que nous étions très emballées, voire enflammées!
Élaborer notre activité de formation ou arroser les premières pousses
Nous nous sommes d’abord réunies pour réfléchir à la forme que pourrait prendre cette activité. L’idée de la grille de révision a été fortement inspirée par Libersan (2012), qui a développé du matériel pédagogique accessible sur le site Amélioration du français du CCDMD et adapté aux besoins du réseau collégial afin de favoriser l’acquisition des genres textuels dans toutes les disciplines. Rappelons qu’un genre textuel se définit, selon Chartrand, Émery-Bruneau et Sénéchal, comme « un ensemble de productions langagières orales ou écrites qui, dans une culture donnée, possèdent des caractéristiques communes d’ordres communicationnel, textuel, sémantique, grammatical, graphique ou visuel et/ou d’oralité, souples mais relativement stables dans le temps » (2015, p. 3). D’après les mêmes expertes, pour familiariser l’élève avec un genre textuel, il importe que la personne enseignante ait elle-même identifié les caractéristiques du genre à l’étude pour pouvoir « guide[r] les observations et les discussions, prend[re] position, am[ener] les élèves à affiner leurs observations et à se donner des critères précis pour évaluer leurs productions orales ou écrites ou pour apprécier des textes ou des documents sonores » (ibid.).
Nous avons donc choisi de commencer par initier les membres du département aux caractéristiques des genres en amorçant la formation avec une activité inspirée de celle de Blaser, Émery-Bruneau et Lanctôt (2019), qui consiste à demander aux participantes et participants de classer des textes facilement reconnaissables de manière spontanée. Notre activité se voulait non seulement ludique, mais aussi rassurante pour les personnes enseignantes afin de les mettre en confiance en leur montrant qu’elles avaient des connaissances intuitives qu’il suffisait de parvenir à verbaliser. Pendant notre formation, les personnes participantes, réparties en sous-groupes, recevaient 12 textes courts appartenant à 4 genres différents (recette, bande dessinée, critique culturelle, publicité) et avaient quelques minutes pour les classer et justifier leur décision. L’activité de Blaser, Émery-Bruneau et Lanctôt (2019) approfondissait cette notion dans une formation plus longue, mais nous avons fait le choix de la simplifier et de la limiter à une durée d’environ 30 minutes, pour contextualiser le schéma de Chartrand, Émery-Bruneau et Sénéchal (2015).
Schéma présentant les caractéristiques des genres textuels de Chartrand, Émery-Bruneau et Sénéchal (2015, p. 10)
Il était important pour nous que le premier volet, plus théorique, soit bref et que la suite de la formation soit axée sur la pratique, c’est-à-dire sur l’élaboration de matériel pédagogique, pour que les personnes enseignantes qui participaient à l’activité sentent que le temps qu’elles y avaient consacré avait été bien investi. Nous avons donc réservé la dernière heure de la formation à la production d’une grille de révision, inspirée de celles de Libersan (2012). Nous avons choisi, pour faciliter la conception du matériel, de fournir un gabarit vierge dans lequel nous n’avions déterminé que les objectifs de révision, que nous avons appelés « intentions » (mais que Libersan nomme « défis »). Pour établir ces intentions, nous nous sommes basées sur les critères de qualité d’une note d’évolution que l’on trouve dans le manuel théorique Apprendre à rédiger des notes d’évolution au dossier d’Yvon Brassard (2013), utilisé par l’équipe enseignante de première session. Les éléments à vérifier devaient être relevés par les participantes et participants. La grille de révision nous paraissait un outil pertinent autant pour les personnes enseignantes, pour qu’elles puissent expliciter leurs attentes, que pour les personnes étudiantes, pour qu’elles puissent comprendre ces attentes et y répondre. En outre, un outil commun à toute l’équipe enseignante assurait la cohérence des exigences dans l’ensemble du parcours étudiant.
Malgré ces avantages, l’harmonisation des pratiques d’enseignement de la note d’évolution constituait l’un des défis rencontrés par le Département de soins infirmiers. En cela, la notion de genre textuel nous était utile puisque les caractéristiques des genres textuels ne sont pas des règles à respecter, mais des normes qui demeurent flexibles. Nous pouvions alors encourager les enseignantes et enseignants à déterminer ce qui restait stable tout en insistant sur la nécessité de nommer à leurs groupes l’importance de demeurer souples et de s’adapter en fonction des exigences de chaque spécialisation.
Il fallait toutefois trouver un moyen de s’entendre sur ce qui restait stable. C’est là que Johanne Ly, enseignante de soins infirmiers, s’est avérée être le maillon manquant de l’équipe organisatrice. Johanne avait eu la chance de travailler à l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et était donc la personne tout indiquée pour nous accompagner sur le plan disciplinaire. Elle a généreusement accepté de se joindre à nous et a organisé un troisième volet de la formation, que nous avons choisi de situer entre l’activité d’amorce et l’activité de conception de matériel pédagogique. Johanne a proposé d’animer une période de correction d’une note d’évolution, qui permettait de discuter des critères de qualité et de relever des erreurs courantes.
Avec ce plan, nous sentions que nous allions atteindre nos objectifs : créer du matériel qui servirait à l’ensemble de la communauté enseignante de soins infirmiers, améliorer les compétences en écriture des étudiantes et étudiants, rassembler les membres du département autour d’une notion clé, uniformiser les pratiques et réfléchir à ce qui définit et caractérise la note d’évolution. Notre formation élaborée, il ne nous restait plus qu’à y inviter les participantes et participants, ce que nous avons fait lors d’une réunion départementale.
L’activité d’uniformisation des pratiques d’enseignement de la note d’évolution ou l’heure de la récolte
Notre activité s’est très bien déroulée. Nous avons eu le bonheur d’accueillir 18 enseignantes et enseignants de soins infirmiers, sans compter les organisatrices, mais également une responsable du Service d’aide en langue française (SALF) ainsi que la responsable d’Antidote. Inviter les personnes-ressources dédiées à l’amélioration du français au collège afin de leur permettre de comprendre la réalité de la population étudiante nous semblait cohérent avec notre désir de garder la réussite au centre de nos préoccupations. L’ensemble des participantes et participants ont manifesté leur enthousiasme en s’investissant avec cœur dans les activités, mais aussi en affirmant leur envie de revivre l’expérience.
Après avoir recensé les réponses de chaque équipe, consignées dans notre gabarit de grille de révision vierge, nous avons créé un outil rassembleur et pertinent (voir figure 2). Nous avons intégré à la grille de révision une section sur le code linguistique, pour faire le pont vers les mesures offertes par le SALF, souvent perçues par les étudiantes et étudiants comme utiles uniquement pour les cours de français. Par ce choix, nous mettions de l’avant une approche-programme puisque les personnes enseignantes de soins infirmiers n’enseignent pas seulement leur discipline, elles participent aussi aux visées du programme.
Extraits de la grille de révision de la note d’évolution conçue par l’équipe du collège de Bois-de-Boulogne
Lorsque nous avons présenté l’outil au département en septembre 2023, nous avons voulu permettre aux personnes absentes à l’activité de prendre connaissance du fruit du travail de leurs pairs, mais aussi du leur puisqu’elles avaient participé, tout au long des deux dernières années, aux échanges qui avaient mené à l’activité.
Retour sur l’utilisation de l’outil ou toutes ces plantes qui ont poussé sans qu’on s’y attende
Nous avons décidé de faire un suivi de l’implantation de l’outil à la fin de la session d’automne 2023. Il était important pour nous de consulter l’équipe enseignante pour nous assurer que l’outil avait été bien utilisé, pour évaluer l’efficacité de son implantation (et rappeler son existence!) ainsi que pour prendre connaissance des commentaires de nos collègues en vue de l’améliorer.
Il est ressorti de nos échanges que l’implantation de l’outil avait été plutôt limitée pour la première session alors que six enseignants et enseignantes s’en sont servis. Bien que nous ayons été quelque peu déçues lorsque nous avons appris ce résultat, nous avons retroussé nos manches et avons reconnu que la patience est de mise pour espérer des changements pérennes. Les personnes enseignantes ont émis deux principaux commentaires dont nous avons tenu compte pour la suite. D’abord, elles ont souligné la longueur importante de la grille, qui faisait tout de même une page recto verso, et ont évoqué l’idée d’en concevoir une version abrégée. Nous avons suivi leur recommandation et avons organisé une activité pendant la session d’hiver 2024 pour cibler les éléments clés à conserver dans cette version abrégée. Nous avons de nouveau consulté le département pour nous assurer que notre proposition répondait bien aux besoins. Nous avons donc deux grilles de révision : une version détaillée qui sera mise à la disposition des personnes étudiantes lorsqu’elles s’approprieront les caractéristiques de la note d’évolution et une version abrégée qu’elles pourront utiliser en guise d’aide-mémoire dès leur deuxième année de scolarité. Les personnes enseignantes ont également mentionné qu’il serait intéressant qu’une formation soit offerte pour soutenir l’appropriation de l’outil par le corps professoral. C’est sans aucun doute une idée que nous explorerons dans les années à venir, d’autant plus que le personnel enseignant en soins infirmiers se renouvèle régulièrement.
Pendant la session d’hiver 2024, Chagnon a aussi été invitée à présenter le projet lors de la Journée Repfran, qui a réuni les répondantes et répondants du dossier du français dans les cégeps autour de la question de la révision-correction. Cette expérience très positive a permis à des collègues du réseau de la contacter afin de poursuivre la discussion et de partager des idées. Un collègue du cégep Vanier, Philippe Gagné, nous a d’ailleurs proposé de collaborer à un projet de jumelage, lancé avec le collège de Bois-de-Boulogne au cours de l’année 2023-2024, entre des personnes étudiantes francophones et anglophones du programme Soins infirmiers. L’idée de traduire notre grille de révision en anglais a émergé des échanges. Nous n’en sommes qu’aux premières discussions, mais nous sommes ravies de savoir que notre projet fait des petits!
Le projet a aussi été présenté dans le cadre de la table de consultation FG-Techniques, un sous-comité du comité de la réussite du collège mis sur pied pour analyser, sur la base de données qualitatives et quantitatives, la situation de réussite des personnes étudiantes du secteur technique afin de choisir des actions pouvant favoriser leur engagement dans les cours de formation générale. Le projet a été très bien accueilli par les membres de la table de consultation et a suscité l’intérêt d’autres départements du secteur technique, qui ont manifesté leur désir d’organiser des activités comme la nôtre. Là encore, nous ne pouvons qu’être enthousiastes en imaginant ce que nos expérimentations permettront de réaliser dans le futur.
L’activité a d’ailleurs été un tel succès que nous avons choisi d’en faire, en Soins infirmiers, un évènement annuel, toujours pensé en fonction des besoins nommés par le département au cours de l’année. En 2024, c’est une activité sur l’acquisition des compétences en lecture qui a été organisée. Le matériel est encore en cours d’élaboration, mais nous avons bon espoir que nos efforts permettront d’outiller nos personnes étudiantes afin de les aider dans leur parcours scolaire.
Amorcer cette collaboration est sans aucun doute l’un des plus beaux cadeaux que nous pouvions nous offrir. Unir nos forces respectives vers un objectif commun en étant toujours guidées par la réussite des étudiantes et étudiants de soins infirmiers nous a permis d’accomplir un projet dont nous sommes particulièrement fières. Alors que l’utilisation limitée de l’outil lors de la première session d’implantation aurait pu nous faire croire que tous ces efforts avaient été vains, nous en ressortons plutôt avec la conviction que la relation que nous construisons demande du temps, que c’est un changement de culture que nous avons entrepris il y a maintenant trois ans pour faire des compétences langagières la responsabilité de chacun et que ce virage requiert patience, écoute et collaboration. Nous avons confiance que si nous mettons tous et toutes la main à la pâte et que nous restons sensibles aux besoins qui émanent du terrain, nous parviendrons à outiller autant le corps professoral que la communauté étudiante. Nous sèmerons une graine à la fois jusqu’à ce que nous ayons un magnifique jardin!
Références
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BLASER, Christiane, Judith ÉMERY-BRUNEAU et Stéphanie LANCTÔT (2019). « Enseigner le concept de genre textuel à l’université pour outiller les étudiants à mieux lire et écrire », Formation et pratiques d’enseignement en questions, no 25, p. 103‑116. Également disponible en ligne : https://revuedeshep.ch/pdf/25/25-07-Blaser-et-al.pdf.
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CHABANNE, Jean-Charles, et Dominique BUCHETON (dir.) (2002). Parler et écrire pour penser, apprendre et se construire. L’écrit et l’oral réflexifs, Paris, Presses universitaires de France, 264 p.
CHARTRAND, Suzanne-G., Judith ÉMERY-BRUNEAU et Kathleen SÉNÉCHAL (2015). Caractéristiques de 50 genres pour développer les compétences langagières en français, 2e éd., [En ligne], Québec, Didactica, c.é.f. [https://www.enseignementdufrancais.fse.ulaval.ca/fichiers/site_ens_francais/modules/document_section_fichier/fichier__a0567d2e5539__Caracteristiques_50_genres.pdf] (Consulté le 1er aout 2024).
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DONAHUE, Christiane (2010). « L’écrit universitaire et la disciplinarité : perspectives états-uniennes », dans BLASER, Christiane, et Marie-Christine POLLET (dir.). L’appropriation des écrits universitaires, Namur, Presses universitaires de Namur, p. 43‑60.
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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (2021). Plan d’action pour la réussite en enseignement supérieur, 2021-2026, Québec, Gouvernement du Québec, 84 p. Également disponible en ligne : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/education/publications-adm/enseignement-superieur/plan-action_reussite-ens-sup.pdf.
UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL (2019). Référentiel des compétences transversales favorisant l’intégration professionnelle des étudiants aux cycles supérieurs, [En ligne], Vice-rectorat adjoint aux études supérieures et postdoctorales, 56 p. [https://saisonsesp.umontreal.ca/fileadmin/esp/documents/Developpement_professionnel/001-ESP_Referentiel_des_competences_WEB_FINAL.pdf] (Consulté le 2 aout 2024).
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