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Troubles d’apprentissage au collégial: guide d’intervention

Troubles d’apprentissage au collégial: guide d’intervention

À qui s’adresse ce guide et quels sont ses objectifs ?

Actuellement, les intervenants n’ont pratiquement aucun outil leur permettant de mettre en place un service adéquat pour les jeunes présentant des troubles d’apprentissage. Il existe plusieurs manuels ou ouvrages généraux dans ce domaine, mais aucun, sauf celui-ci, n’est spécialisé pour les étudiants inscrits au collégial. Il est important de garder à l’esprit que le guide d’intervention présenté se veut tout simplement un outil de base et de référence pouvant répondre aux besoins et aux questions des intervenants tels les éducateurs spécialisés, les répondants des services adaptés des collèges, les pédagogues, les étudiants en formation, les enseignants désirant connaître de nouvelles méthodes d’intervention auprès des étudiants en difficulté, et tous les autres intervenants intéressés par la découverte et l’application d’approches.

Les objectifs de ce guide sont d’abord de favoriser une uniformité des services offerts à cette clientèle en pleine croissance dans les cégeps et ce, à travers le Québec. Un tel manuel permet aussi d’activer la recherche de nouveaux outils puisque la base de la marche à suivre y est déjà établie. Ainsi, les intervenants peuvent concentrer leur énergie sur l’étude et la pratique de nouvelles méthodes d’intervention. L’auteure demeure toujours disponible comme personne-ressource, mais ce guide aide les intervenants à développer plus rapidement leur autonomie. Il permet également de sensibiliser et d’informer les personnes gravitant autour de ces étudiants en difficulté. Il s’agit, en quelque sorte, d’un outil de référence pour le travail effectué auprès de ces élèves.

Les grandes lignes du guide

Le premier chapitre propose d’abord les définitions relatives aux troubles d’apprentissage rencontrés au collégial et reconnus par le ministère de l’Éducation, soit la dyslexie/dysorthographie et la dysphasie. Sont ensuite exposés les principales difficultés de ces étudiants et le rôle de l’intervenant pour les aider dans leur cheminement scolaire. On y précise aussi les étapes importantes à suivre avant la mise en place de services personnalisés. Le chapitre se termine par la description d’une rencontre typique liée à l’encadrement scolaire ainsi que par la démonstration de la pertinence de rencontrer les enseignants concernés pour favoriser une meilleure intégration de la personne en difficulté.

Le deuxième chapitre précise les différents besoins de l’étudiant liés au domaine scolaire ainsi qu’au domaine psychologique et social. Pour chaque aspect abordé en ce qui concerne les études, on propose un outil. Il importe, une fois de plus, de garder à l’esprit que ces propositions ne nécessitent pas une utilisation systématique. Les outils sont présentés à titre indicatif pour celles et ceux qui n’en connaissent pas ou aimeraient en expérimenter d’autres. Le chapitre se conclut par la description générale des autres difficultés des étudiants qui requièrent une intervention particulière.

Même si le troisième chapitre ne comporte que deux pages, il demeure tout de même pertinent d’y consacrer quelques moments. En fait, il s’agit de la présentation de différentes activités de réchauffement permettant aux étudiants de se préparer agréablement à un exercice d’écriture plus complexe. La plupart des activités proposées ont été repérées dans différents ouvrages, puis adaptées pour répondre aux besoins plus spécifiques du milieu collégial.

Le quatrième chapitre traite des grandes lignes de la créativité : attitudes pour s’entraîner à la développer, traits significatifs pouvant découler d’une pratique régulière, applications au collégial. On propose cinq activités, certaines avec un exemple concret illustrant la situation d’un étudiant ayant un trouble d’apprentissage.

Le dernier chapitre est consacré entièrement à l’importance de développer l’autonomie des étudiants. Puisqu’ils poursuivront leur chemin vers des études supérieures ou le marché du travail, il importe de leur faire développer les habiletés nécessaires pour devenir le plus autonomes possible. Quelques méthodes en lien avec les comportements à privilégier au collège sont proposées ainsi que des activités liées à la connaissance de soi, au développement de la critique et à la prise de position.

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Bien que ces problématiques liées aux troubles de l’apprentissage soient présentes depuis fort longtemps, le service offert au postsecondaire dans l’est du Québec n’existe que depuis la session d’automne 1999. Il n’y avait, à ce moment, que deux étudiantes « diagnostiquées » dyslexiques. À l’automne 2005, près de 38 étudiants bénéficiaient de services personnalisés et plusieurs autres sont en attente pour en recevoir. La plupart de ces étudiants visent l’obtention d’un diplôme d’études collégiales.

Le pourcentage de réussite pour les cours de littérature, de philosophie et pour l’épreuve uniforme de français a aussi été calculé de façon à montrer la pertinence de recevoir de tels services. À la session d’hiver 2004, ce pourcentage s’élevait à 67 % et la moyenne des cours réussis depuis 1999 à 78 % (138/177). Ce chiffre est impressionnant, il traduit les efforts constants et soutenus des étudiants suivis. Le pourcentage n’a pas toujours atteint ce niveau, mais nous espérons être en mesure de donner la confiance nécessaire à tous ceux et celles qui se prévaudront de nos services afin de leur donner la joie de vivre des réussites.

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