«Le numérigraphe»: l’aventure d’une création pédagogique collective pour faciliter l’exploitation d’Antidote
Commercialisé en 1996 par Druide informatique, le logiciel d’aide à la rédaction Antidote est adopté par les collèges au tournant des années 2010, autant comme outil de travail que comme outil d’enseignement et d’apprentissage. Dès 2014, une étude démontre que « [l’]usage fréquent d’un logiciel d’aide à la correction, tel Antidote, est associé à une diminution du nombre d’erreurs de langue par les étudiants dans leurs écrits et peut améliorer leurs compétences langagières et contribuer à la réussite des cours dont l’évaluation tient compte de la qualité de la maitrise de la langue (Ouellet, 2014) » (Fédération des cégeps, 2021, p. 115). Or, l’intégration de cet outil dans l’enseignement collégial n’est pas sans poser un certain nombre de défis logistiques et pédagogiques, et ce, même si l’utilisation du correcticiel devrait, selon le Conseil supérieur de l’éducation, être « autoris[ée] d’emblée pour tous – voire enseign[ée] » (2018, p. 22).
La Fédération des cégeps abonde en ce sens. Dans son rapport La réussite au cégep : regard rétrospectifs et prospectifs, elle invite chaque cégep à :
- faire de l’utilisation adéquate d’un logiciel d’autocorrection un objet d’apprentissage et d’enseignement, afin que les personnes deviennent des correcteurs performants de leurs productions écrites;
- dans une perspective d’évaluation authentique des apprentissages, soutenir le recours à ce type d’instruments pour tout travail ou production des étudiants, avant de juger de la qualité du français (2021, p. 118).
Au fil des ans, des repfrans[1], des équipes des centres d’aide en français ainsi que des enseignantes et enseignants de français ont multiplié les initiatives dans leurs collèges respectifs et ont développé des tutoriels, des aide-mémoires, des procéduriers, des formations et autres ressources pédagogiques pour faciliter l’utilisation de ce logiciel actualisé tous les trois ans. Les revues Correspondance et Pédagogie collégiale ont d’ailleurs publié plus d’une vingtaine d’articles qui témoignent bien du potentiel du correcticiel québécois. Malgré cet intérêt partagé par le réseau, aucune initiative conjointe n’avait encore été menée. Nous avions pourtant toutes les pièces du casse-tête pour créer une ressource regroupant les outils les plus pertinents afin d’optimiser l’utilisation et l’enseignement d’Antidote.
La Fédération a donc confié ce mandat au Carrefour de la réussite au collégial dans le cadre de sa Stratégie réseau en réussite 2021-2024 : développer un argumentaire et une instrumentation concernant le logiciel d’autocorrection comme objet d’enseignement et d’apprentissage afin de soutenir les collèges. Cette orientation est en adéquation avec les principes et les recommandations du rapport du comité d’expertes sur la maitrise de la langue au collégial en ce qui concerne l’écriture numérique. En effet, le comité recommande notamment « que les outils technologiques d’aide à la rédaction, à la révision et à la correction de textes soient enseignés et intégrés au collégial dans toutes les situations d’écriture, comme c’est le cas dans les situations socioprofessionnelles actuelles » (Boivin, Chabot et Debeurme, 2022, p. 20).
Il s’agissait donc de développer une ressource réunissant de l’information et des outils pour faciliter l’utilisation pédagogique d’un logiciel d’aide à la rédaction comme Antidote dans le réseau collégial. L’animatrice du Réseau Repfran, Catherine Paradis, s’est plongée dans la recherche et l’idéation dès l’hiver 2023, mais l’aventure a réellement débuté en janvier 2024 avec la création d’un groupe consultatif repfran fort inspiré et inspirant. C’est le récit et le fruit de cette aventure qui fera l’objet du présent article.
Chronologie d’une création collective
À la fin novembre 2023, les membres du Réseau Repfran ont été invités à former un groupe consultatif sur le logiciel d’aide à la rédaction comme objet d’enseignement et d’apprentissage. La mission de ce type de groupe est de conseiller l’animatrice dans le développement de ressources adaptées aux besoins des membres du Carrefour et du réseau collégial. Encore à ce jour, nous sommes étonnées de la réponse enthousiaste qu’a suscitée cet appel. Onze repfrans ont manifesté leur intérêt à participer au projet, et nous tenons à les nommer et à les remercier d’emblée pour leur engagement, leur esprit critique et leurs commentaires toujours constructifs : Marc-André Boisvert (cégep de Sorel-Tracy), Marilène Campeau (cégep de Thetford), Marie-Michelle Cyr (cégep de la Gaspésie et des Îles – Campus des Îles-de-la-Madeleine), Véronique Faucher (cégep Saint-Jean-sur-Richelieu), Philippe Gagné (collège Vanier), Chantale Girard (cégep de Jonquière), Marie-Hélène Lapointe (collège Ahuntsic), Luc Lessard (cégep de Saint-Hyacinthe), Julie Maltais (cégep de Baie-Comeau), Nathalie Marier (cégep de Victoriaville) et Julie-Kim Tremblay (cégep de Chicoutimi). Ce projet, bien plus ambitieux que celui que nous avions en tête au départ, a pu voir le jour parce que nous avons pu tirer profit de l’expérience inestimable de membres des quatre coins du Québec.
Une première rencontre à la mi-janvier a d’abord permis de valider les besoins du réseau collégial, depuis longtemps exprimés et auxquels des initiatives individuelles répondaient déjà en partie : faire reconnaitre la pertinence et l’efficacité d’un logiciel d’aide à la rédaction comme Antidote, améliorer les compétences de ses utilisatrices et utilisateurs (population étudiante, personnel enseignant et membres du personnel du collège), accroitre l’utilisation du logiciel et favoriser son intégration dans la formation spécifique et la formation générale, notamment en proposant des stratégies et des outils pédagogiques. Certains obstacles ont également été identifiés : le contexte de réalisation de l’épreuve uniforme de français, les enjeux liés à l’intelligence artificielle, la disponibilité du soutien technique, l’accessibilité du logiciel ou de sa version Web, la nécessaire adaptation aux versions successives d’Antidote… Le défi était de taille, mais rien ne pouvait freiner les ardeurs de ce groupe motivé!
Au cours de cette même rencontre, le groupe a été invité à valider et à bonifier une première proposition de ressource, soit un diaporama interactif (réalisé avec Genially, une plateforme en ligne de création de supports de formation et de communication) divisé en deux sections : Pourquoi enseigner (avec) un logiciel d’aide à la rédaction comme Antidote (argumentaire) et Comment enseigner (avec) un tel logiciel (outils et stratégies pédagogiques). Rapidement, le groupe consultatif a proposé d’enrichir la ressource en ajoutant à la zone pédagogique une zone d’apprentissage qui regrouperait elle aussi un argumentaire et des outils, notamment des astuces et des tutoriels, et qui s’adresserait directement aux utilisatrices et utilisateurs. Il a également recommandé d’offrir la ressource dans un format imprimable et de modifier le diaporama interactif pour qu’on puisse y naviguer comme sur un site Web, avec un menu toujours visible. Le projet a pris forme et est devenu plus important que prévu, les besoins étant si nombreux que seule une ressource à l’architecture plus complexe pouvait les satisfaire.
À la fin janvier, Arianne Chagnon, repfran du collège de Bois-de-Boulogne, a lancé un appel au Réseau Repfran concernant des exercices pour Antidote qu’elle souhaitait produire pour son collège. À l’instar de plusieurs communautés de pratique et équipes de travail, le Réseau Repfran a adopté la plateforme Teams au début de la pandémie. Celle-ci permet à la centaine de répondantes et répondants du dossier du français dans les collèges de mettre en commun leurs ressources, leurs pratiques et leurs questionnements, comme l’a fait Arianne. Nous nous sommes rencontrées dans les jours suivants, et nous avons d’emblée décidé d’unir nos projets et nos forces, avec l’assentiment de nos gestionnaires. Arianne s’est d’abord portée volontaire pour développer le contenu de la section Utiliser Antidote pendant que Catherine apportait les ajustements au diaporama interactif. Nous avons également complété la recension de la littérature scientifique sur les logiciels d’aide à la rédaction ainsi que la collecte de ressources sur Antidote déjà disponibles. Pendant les mois qui ont suivi, nous avons travaillé en étroite collaboration (et dans la joie!), tant pour la préparation des rencontres que pour la production des outils.
À la mi-février, le Réseau REPTIC, une communauté de pratique de la Fédération des cégeps qui regroupe plus d’une centaine de répondantes et répondants TIC (des conseillères et conseillers en pédagogie numérique) dans les collèges, a invité l’animatrice du Réseau Repfran à un réseau d’échanges sur Antidote comme objet d’enseignement et d’apprentissage. Cette rencontre a permis non seulement de confirmer le défi de l’accès à Antidote, mais également de découvrir des pistes de solution déjà en vigueur dans certains collèges, par exemple la création d’un laboratoire mobile ou la possibilité d’emprunter à la bibliothèque des ordinateurs portables dotés du logiciel. La complémentarité de l’expertise des repfrans et des REPTIC a aussi été réaffirmée, tout comme l’a été la pertinence d’une collaboration continue.
Le travail en dyade ainsi que les judicieux commentaires du groupe consultatif et des REPTIC qui ont participé au réseau d’échanges nous ont fait avancer beaucoup plus vite que nous l’avions anticipé : dès le 1er mars, nous avons été en mesure de présenter au groupe une deuxième ébauche de la ressource, tenant compte de toutes les propositions. La nouvelle ressource est maintenant divisée en deux grandes sections : Utiliser un logiciel d’aide à la rédaction comme Antidote et Enseigner (avec) un tel logiciel. De plus, elle est offerte en deux formats : un diaporama interactif imitant un site Web et un document imprimable qui peut être utilisé en pièces détachées.
Or, plusieurs questions et défis ont surgi en cours de route. Devrait-on nommer la marque de commerce Antidote, parler de correcticiel ou de logiciel d’aide à la rédaction? Devrait-on intégrer toutes les ressources développées par les collèges ou en sélectionner quelques-unes – et à partir de quels critères, dans ce cas? Devrait-on se limiter à l’utilisation d’Antidote ou élargir à d’autres ressources numériques? Lors d’une séance de travail en dyade, nous avons conclu qu’il est impossible de parler de logiciels d’autocorrection sans parler d’Antidote, surtout quand l’information concerne précisément le logiciel. Il nous semblait nécessaire, en outre, d’insister sur le fait qu’il s’agit d’un logiciel d’aide à la rédaction. Nous avons aussi convenu de nous concentrer sur les ressources produites par Druide informatique, qui ont l’avantage d’être à jour et efficaces, et qui nous évitent d’avoir à choisir une ressource élaborée par un collège plutôt que par un autre. Nous avons tout de même décidé de rappeler que plusieurs collèges ont créé de telles ressources, et nous en avons donné quelques exemples qui ont le mérite de ratisser plus large qu’Antidote et de proposer des stratégies de rédaction et de révision. Dans le même esprit, nous avons ajouté une sous-section présentant d’autres ressources en écriture numérique.
Nous avons alors réalisé à quel point, en un peu plus de trois mois, l’outil avait pris de l’ampleur. Comme il circulera allègrement dans le réseau collégial (c’est du moins notre souhait!), il nous semblait pertinent de rencontrer un employé ou une employée de Druide informatique pour présenter nos travaux ainsi que pour obtenir l’autorisation de diffuser nos captures d’écran et de faire référence aux ressources de Druide à des fins pédagogiques. Nous avons donc rencontré monsieur François Papik Bélanger à la mi-avril. Celui-ci a montré beaucoup d’intérêt pour l’outil (qui n’avait, à ce moment, pas encore de « p’tit nom accrocheur » – une demande du groupe) et nous a autorisées à intégrer les captures d’écran et les ressources produites par Druide. Il nous a également offert de jeter un coup d’œil au contenu et de proposer des corrections, au besoin, afin que l’information sur Antidote soit exacte, ce que nous avons accepté.
La troisième rencontre du groupe consultatif s’est tenue à la fin avril. Toujours perspicace et pertinent, le groupe a identifié les forces du diaporama interactif et du format imprimable et, surtout, les éléments à améliorer en ce qui a trait au contenu, à la structure, au visuel et à la navigation de la section Utiliser. Chaque membre a noté ses commentaires dans un tableau blanc collaboratif, puis nous avons discuté des améliorations proposées, comme l’ordre et le titre des éléments, la navigation, la présentation de certaines ressources, la lisibilité de certains textes et le contenu de l’argumentaire, qui s’intitulait alors « Mythes et réalité » et qui est finalement devenu « Des rumeurs et des faits ». Le groupe s’est également prononcé sur la structure de la section Enseigner (avec). Enfin, nous avons élaboré ensemble un plan de diffusion. Il était important, pour le groupe, que la ressource soit offerte dans ses deux formats dès que possible. Nous avons donc convenu de procéder à son lancement à la rentrée d’automne 2024, d’en faire la promotion au moyen d’affiches ainsi que de signets dotés d’un code QR et de mener une consultation de validation à la mi-session pour ajuster le tir, au besoin.
Au début du mois de mai, il nous restait à apporter les derniers ajustements au contenu de la section Utiliser et à compléter celui de la section Enseigner (avec). Pour la seconde section, nous avons consulté Annie-Claude Prud’homme, animatrice du Réseau Repcar (qui regroupe les répondantes et répondants de la réussite dans les collèges), qui a validé plus particulièrement les stratégies pédagogiques proposées. Nous avons aussi fait appel à Stéphanie Garcette, enseignante en Intégration multimédia au collège de Bois-de-Boulogne, pour nous aider à bonifier l’expérience des utilisatrices et utilisateurs de la plateforme numérique (ergonomie, lisibilité, etc.).
La dernière rencontre du groupe consultatif, qui a eu lieu à la fin mai, a été l’occasion d’approuver tous les changements effectués depuis la rencontre précédente. Nous avons également réfléchi collectivement à la possibilité de créer un groupe de projet en 2024-2025 pour produire d’autres ressources pédagogiques qui viendraient enrichir l’outil. Le groupe a toutefois préféré attendre le retour de la consultation de validation et s’est promis de porter une attention particulière aux besoins des collèges anglophones et à ceux des services adaptés. Enfin, nous avons profité de cette dernière rencontre pour faire le bilan et l’évaluation du fonctionnement du groupe. Les membres ont exprimé leur satisfaction autant en ce qui a trait au processus qu’au résultat et ont souligné l’efficacité et la qualité du travail de notre dyade. Ils et elles ont trouvé la formule du groupe consultatif très inspirante et ont beaucoup apprécié cette forme de collaboration ainsi que la réflexion collective, si bien que plusieurs ont manifesté leur désir de répéter l’expérience dans leur collège, pour différents projets.
Finalement, à la mi-juin, nous avons revu monsieur Bélanger, de Druide informatique, au cours d’une rencontre visant à lui transmettre les besoins exprimés par le groupe en cours de route, notamment en ce qui concerne l’accessibilité des ressources et le défi d’offrir une rétroaction lorsque nous utilisons Antidote pour évaluer la maitrise de la langue, comme le recommandent les autrices du rapport La maitrise du français au collégial : le temps d’agir[2]. Celui-ci s’est montré très intéressé par nos idées et nous a informées des ressources en développement chez Druide; il nous a d’ailleurs proposé de nous consulter sur celles-ci.
Une ressource pédagogique (presque) complète
C’est ainsi qu’à l’hiver 2024, Le numérigraphe (de –graphe : écriture, et numéri– : numérique – voilà pour le « p’tit nom accrocheur »!) a été développé par l’animatrice du Réseau Repfran et une repfran volontaire, avec le soutien d’un groupe consultatif d’une douzaine de repfrans, la contribution du Réseau REPTIC et de l’animatrice du Réseau Repcar, et la validation de Druide informatique.
Le numérigraphe consiste donc en une plateforme numérique réunissant des ressources pour exploiter un logiciel d’aide à la rédaction comme Antidote au collégial. La plateforme combine des ressources existantes (vidéos, sites Web, pages du blogue de Druide informatique, documents, etc.) et du contenu original qui s’appuie autant sur la recherche que sur des expérimentations pédagogiques – celles des membres du groupe consultatif et celles colligées dans les récits de pratique publiés. Le contenu de la plateforme est consigné dans un document imprimable, en format PDF, ce qui en facilite l’accès. La plateforme et le document sont divisés en deux grandes sections : Utiliser un logiciel d’aide à la rédaction comme Antidote (en vert) et Enseigner (avec) un logiciel d’aide à la rédaction comme Antidote (en violet). Chaque section présente les bénéfices de l’utilisation d’un tel outil, dissipe un certain nombre de rumeurs, propose un tour d’horizon d’Antidote (autant sa version Web que sa version de bureau), offre des astuces pour en faire une utilisation optimale et présente d’autres ressources utiles pour la rédaction numérique ou pour son enseignement. Par exemple, la section Enseigner (avec) un logiciel d’aide à la rédaction comme Antidote comprend un volet « Stratégies pédagogiques », qui regroupe idées et conseils pour intégrer le logiciel en classe. Dans sa version imprimable, on répertorie également une vingtaine de récits de pratique qui pourront servir de modèle ou d’inspiration.
Disponible sur le site Web du Carrefour de la réussite au collégial, Le numérigraphe s’adresse à toute la communauté collégiale, et plus spécifiquement au personnel enseignant de toutes les disciplines qui souhaite faire d’un logiciel d’aide à la rédaction comme Antidote un objet d’enseignement et d’apprentissage afin de soutenir le développement de compétences en français des étudiantes et étudiants. La ressource peut aussi être utile au personnel des centres d’aide, des services adaptés et des services de développement pédagogique des collèges. Elle pourra être exploitée en classe, lors de formations ou d’ateliers, ou encore dans des séances de tutorat. Enfin, la section Utiliser un logiciel d’aide à la rédaction comme Antidote peut être consultée de manière autonome par toute personne qui désire se familiariser avec le logiciel, optimiser son utilisation et découvrir d’autres ressources en écriture numérique.
Nous le disions plus tôt : une recension méthodique et rigoureuse de la littérature scientifique a été effectuée afin d’appuyer notre propos sur les constats de la recherche, dans la mesure du possible. Une médiagraphie complète est d’ailleurs disponible sur la plateforme et dans sa version PDF. Il demeure néanmoins que l’exercice de synthèse réalisé ne rend sans doute pas compte de toutes les nuances qu’il faudrait garder en tête lorsqu’on examine ces études. Par exemple, nous avons fait le choix de recourir à toutes les études disponibles au Québec, qu’elles soient récentes ou non, qu’elles aient porté sur l’utilisation du logiciel Antidote en français ou non, qu’elles aient été menées auprès d’un échantillon représentatif ou non. Une lecture intégrale des articles ou des rapports, accessibles grâce aux liens hypertextes en notes en bas de page dans les deux formats, permet de connaitre leurs limites méthodologiques.
Cette ressource n’est en aucun cas complète ni définitive. La technologie, comme les pratiques pédagogiques et la langue française, évolue sans cesse. Toutefois, nous croyons que Le numérigraphe répond aux besoins actuels du réseau collégial et qu’il facilitera l’utilisation d’Antidote en tant qu’objet d’enseignement et d’apprentissage. La consultation de validation, qui aura lieu cet automne, nous permettra de nous assurer que c’est bien le cas; notre collaboration avec Druide informatique et l’engagement des repfrans nous aideront à maintenir la ressource à jour et à la faire évoluer, au besoin. Nous comptons maintenant sur les repfrans, les repcars, les REPTIC, le personnel enseignant et le personnel des centres d’aide en français et des services adaptés pour la diffuser et la faire vivre.
Au-delà de cette nouvelle ressource mise à la disposition de l’ensemble du réseau collégial pour laquelle nous éprouvons une grande fierté, nous retiendrons surtout l’expérience collective qui a marqué son élaboration. Depuis longtemps, le Réseau Repfran a fait ses preuves, mais nous ne cesserons de nous émerveiller de voir son énergie se renouveler au fil de projets collaboratifs qui réunissent des membres dont l’expertise, la générosité et la passion donnent envie de se lancer à l’aventure, encore et encore.
Références
BOIVIN, Marie-Claude, Lison CHABOT et Godelieve DEBEURME (2022). La maitrise du français au collégial : le temps d’agir, [En ligne], Québec, Ministère de l’Enseignement supérieur, 85 p. [https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/education/publications-adm/enseignement-superieur/Rapport-maitrise-francais-collegial.pdf] (Consulté le 3 juillet 2024).
CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ÉDUCATION (2018). Rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2016-2018 – Évaluer pour que ça compte vraiment, Québec, Le Conseil, 95 p. Également disponible en ligne : https ://www.cse.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/2020/01/50-0508-RF-evaluer-compte-vraiment-REBE-16-18.pdf.
FÉDÉRATION DES CÉGEPS (2021). La réussite au cégep : regards rétrospectifs et prospectifs, [En ligne], Montréal, La Fédération, 151 p. [https://fedecegeps.ca/wp-content/uploads/2021/10/rapport-la-reussite-au-cegep.pdf] (Consulté le 3 juillet 2024).
- Le Réseau des répondantes et répondants du dossier du français (Réseau Repfran) est une communauté de pratique créée en 2012 par le Carrefour de la réussite au collégial, dont les activités sont soutenues par la Fédération des cégeps. Les repfrans sont des intervenantes et des intervenants des cégeps et collèges privés du Québec responsables du dossier de la valorisation et de l’amélioration des compétences langagières en français dans leur établissement. [Retour]
- Le comité d’expertes « recommande que les correcticiels soient systématiquement exploités comme outils de rétroaction et d’évaluation formative » (Boivin, Chabot et Debeurme, 2022, p. 47). [Retour]
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