Engagez-vous!
Oui, oui, vous l’avez bien reconnu : c’est Correspondance, entre vos mains, coloré par l’émotion, vêtu de nouveaux atours pour un événement solennel, tout paré pour son dixième anniversaire.
Dix ans de Correspondance
Eh oui, voici dix ans, déjà, que perdure cette Correspondance, ces lettres envoyées de vous à nous, de nous à vous, ces missives échangées sur notre enseignement, sur la langue, sur la relation d’aide. Dix ans de collaboration, de dialogue et de créativité. Un volume au chiffre aussi solennel pourrait réclamer des bilans, des sommes, des dossiers à refermer. Nous l’avons au contraire voulu ouvert, sur la francophonie, sur la collaboration, sur l’écriture. Aéré. Renouvelé.
Dix ans de Correspondance, c’est aussi dix ans de lectorat. Des lecteurs fidèles, passionnés, intéressants, qui ont vu bien des choses autour de cette revue bouger et passer ; combien de réformes ont-ils vécu[1], combien d’élèves ont-ils vu rédiger, combien de copies ont-ils corrigé ? Des lecteurs constants, dans toute cette mouvance, qu’il faut aujourd’hui remercier…
…et aussi solliciter ! Quoi, ne vous inspire-t-il pas, ce nouveau Correspondance tout beau ? N’avez-vous pas envie d’y lire vos idées, vos interrogations, d’y lancer vos cris d’alarme et vos exclamations de plaisir ?
Mais voyons, c’est insensé, pensez-vous. Avec toutes ces corrections, et ces réunions, et ces cours, aussi, à préparer. Comme si vous aviez des loisirs pour rédiger…
Mais nous n’en demandons pas beaucoup : une question plutôt qu’une réponse, une anecdote, un coup de cur, un court article… Qui n’a pas griffonné, sur un bout de papier, une question plus difficile, un mystère soudain apparu, qu’il se promet, aux beaux jours de juillet, d’élucider studieusement ? Cette nouvelle grammaire, par exemple, n’a-t-elle pas ses parts d’ombre, et quelques promesses pas encore tenues, qui mériteraient bien que vous vous y arrêtiez, si vous aviez plus de temps, mais le temps, ah le temps, ça non, vous ne l’avez pas… Et Correspondance ? Pourquoi ne pas lui soumettre cette question ? Quelques mots, un courriel… et il cherchera pour vous !
Et qui n’a pas, autour de la machine à café, avec les collègues, bavardé coups de cur littéraires, livres miracles qui ont fait l’unanimité, et aussi livres catastrophes, à éviter comme la peste. Vous avez fait lire avidement vos étudiants de mise à niveau ? Vos n’avez pas le droit de garder ce secret si précieux ! Vous les avez, au contraire, endormis ? Pourquoi attendre qu’un autre répète l’horreur ? Un titre, quelques mots, une petite anecdote : Correspondance n’attend que cela !
Qui n’a pas envie aussi, avouez-le, de retarder le moment de retourner à ses corrections, qui ne connaît pas cette pulsion soudaine et tyrannique d’égarer, quelques instants, le stylo rouge ? Alors donnez-vous bonne conscience, et faites-le en aidant vos collègues ; pour eux, racontez, en une ou deux petites pages (et plus, si l’inspiration s’en mêle !), cet atelier qui a si bien marché, cet extrait de texte empli de trésors pour l’analyse syntaxique, cette grille de correction dont vous rêvez…
Et qui n’a pas eu, hélas, ces angoisses existentielles, ces remises en question ? Qui n’a pas connu cette relation d’aide qui ne semble aider personne, cette classe soudain aveugle et sourde, ce manuel où l’on s’enlise ? Moments d’isolement, de doute, d’attente alarmée ; et, pourtant, moments universels, en partage plutôt que partagés, confidences que Correspondance pourrait recueillir, débats que nous pourrions lancer et, qui sait, solutions que nous pourrions entrevoir !
Vous n’avez pas envie d’écrire seul ? Faites-le à deux ! Vous êtes concis ? Qu’à cela ne tienne. Lyrique et prolixe ? Nous vous lirons aussi !
Allez… à vos stylos ! Fêtez Correspondance avec nous !
- NDLR – L’auteure s’explique au sujet de l’accord de ce participe dans un article subséquent. Retour
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