TIC de langage: l’amélioration du français à l’heure des nouvelles technologies
Elles font des sceptiques ou des adeptes, inquiètent ou fascinent. Quoi qu’il en soit, les technologies de l’information et de la communication (TIC) s’intègrent graduellement aux habitudes pédagogiques des professeurs de français, jusqu’à devenir indispensables. Le présent Correspondance propose des pistes de réflexion sur la pertinence de leur utilisation dans les cours et les centres d’aide.
L’avènement de l’interactivité dans le paysage des ressources didactiques est porteur de renouveau : en se libérant quelque peu de son carcan d’austérité, l’exercice de grammaire devient « cool ». D’aucuns seraient tentés d’expliquer ce phénomène en invoquant le goût des adolescents pour les gadgets électroniques. Or, la valeur de ces activités s’étend bien au-delà de leur dimension ludique. Gilles Bergeron, concepteur des modules interactifs dans la section Amélioration du français du site du CCDMD, nous explique que leur attrait tient davantage à la pédagogie qu’à la technologie…
La séduction qu’exerce l’ordinateur peut même être mise au service de la littérature, en favorisant son apprivoisement. Ainsi, dans le cadre d’un projet de recherche sur l’acquisition du vocabulaire, Lori Morris et Michel Bastien (UQAM) ont conçu Lextreme, un didacticiel convivial qui offre une structure permettant, entre autres, de constituer des fiches sur les mots nouveaux rencontrés au fil des lectures ; cet outil profitera notamment aux allophones, qui doivent apprendre rapidement le vocabulaire « savant » dont ils ont besoin dans leurs études. Les élèves dyslexiques ne sont pas en reste : une équipe du SAIDE (cégep du Vieux Montréal) nous démontre comment ReadPlease aide les personnes éprouvant des troubles de la lecture et de l’écriture à surmonter leurs difficultés.
Et si les enseignants épuisés pouvaient confier leurs piles de copies à un ordinateur ? Ceux et celles qui en rêvent liront avec plaisir l’article de Réjean Jobin (CCDMD), qui nous décrit l’une des nombreuses fonctionnalités de Netquiz Pro : cet assistant édite des questionnaires (tests de lecture, examens théoriques), gère les évaluations sur un serveur Web, et surtout, les corrige automatiquement. Séduisant, dites-vous ? Hélas, le correcteur de dissertations est toujours du domaine de la science-fiction. Même Antidote ne parviendra pas à remplacer l’homo correctus dans cette corvée ; il pourra toutefois, comme le souligne Robert Charbonneau, guider les élèves dans une démarche d’autocorrection éclairée.
Internetisation, ludiciel, webographie… vous hésitez ? Louise Guénette, notre nouvelle collaboratrice de l’OQLF, nous entretient des néologismes propres aux TIC dans sa « Capsule linguistique ». Le « Test de lecture » de Julie Roberge, enfin, porte sur un ouvrage intitulé Orthographe, pédagogie et orthophonie.
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