Si nouvelle, la nouvelle grammaire?
Cette année, un vent porteur d’un nouveau programme souffle sur l’enseignement primaire québécois. Par ailleurs, dès la rentrée de l’an 2002, les élèves qui feront leur entrée au collégial seront celles et ceux qui introduiront officiellement dans le réseau de l’enseignement supérieur ce qu’il est convenu d’appeler la « nouvelle grammaire ». En effet, le programme d’études adopté en 1995 porte clairement sur l’acquisition de la compétence d’écriture au secondaire et propose, pour ce faire, l’étude d’une grammaire qui ne porte plus seulement sur le mot et la phrase, mais aussi sur le texte grammaticalement correct.
De manière à jouer pleinement et consciencieusement notre rôle de guides en ce qui concerne l’amélioration du français écrit chez les étudiantes et étudiants que nous formons, nous ne pouvons que souhaiter que soient nombreuses et joyeuses les occasions de discuter de cette approche. Voilà les horizons tracés pour Correspondance, qui aborde, en ce début d’automne frileux, le sujet de la nouvelle grammaire. Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi la nouvelle grammaire ? Loin de répondre à toutes les questions, le présent numéro propose un éclairage qui découvre un petit pan de la réalité avec laquelle nous avons désormais à composer : brève perspective historique, introduction à l’approche, proposition critique de son utilisation constituent le dossier
thématique.
Le courant actuel ne semble aucunement une mode à laquelle il conviendrait peu d’accorder de l’attention. En ce sens, et parce que nous nous inscrivons à l’intérieur de toute recherche sérieuse ayant pour fin l’amélioration de la compétence langagière chez les étudiantes et étudiants de tous les programmes d’études collégiales, les numéros à venir du bulletin ne sauraient en faire l’économie.
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