«Ils ne savent plus écrire!»
Les préoccupations relatives à la maitrise de la langue écrite chez les jeunes ne sont pas propres à la société québécoise ni à notre époque. À preuve cette citation d’un auteur belge datant de… 1880 !
« Chaque année, ceux qui voient arriver à l’université les jeunes gens sortis de rhétorique* constatent les plus fâcheux résultats ; fort peu sont en état d’écrire correctement le français et de le lire couramment. »
Léon Vanderkindere, cité par Philippe Parmentier dans La réussite des études universitaires. Facteurs structurels et processuels de la performance académique en première année en médecine, thèse de doctorat, UCL, 1994.
* NDLR – En Belgique, l’équivalent du cours collégial québécois.
« Dans notre temps, on apprenait à écrire ! »
On a tous déjà entendu cette réflexion ! Claude Simard, spécialiste de didactique, offre cet élément d’explication…
« Pour le Québec, on estime que le temps officiellement consacré à l’enseignement du français à l’école primaire et secondaire a diminué d’environ 30 p.100 depuis 1960. Cette baisse signifie que les élèves qui autrefois quittaient l’école à la fin de la 7e année du primaire étaient autant scolarisés en français que les diplômés de 5e année du secondaire d’aujourd’hui. »
Claude Simard, Éléments de didactique du français langue première, Saint-Laurent, ERPI, coll. « L’école en mouvement », 1997, p. 27.
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