Lynn Lapostolle Volume 6, numéro 2, decembre 2000

Au-delà de l’établissement de liens, le transfert de la compétence

e mouvement dans lequel toute l’école québécoise s’engage, depuis quelques années, invite à l’amélioration du français dans tous les programmes. Aucun des programmes existants ne peut faire l’économie de la compétence linguistique dans son profil de sortie, aucun ne peut, honnêtement, former des étudiantes et des étudiants dont la compétence langagière, c’est-à-dire les compétences linguistique, textuelle et discursive, n’est pas de niveau supérieur. Les techniciennes en loisir ne souhaitent-elles pas avoir accès à des postes qui, entre autres, exigent d’elles une maîtrise de la langue française ? Les éducateurs de service de garde ne communiquent-ils pas beaucoup par écrit avec des parents qui ont des attentes à cet égard ? Les techniciens en génie mécanique ou électrique ne passent-ils pas des commandes dans lesquelles les erreurs de langue risquent de coûter très cher ?

Le numéro de septembre 2000 de Correspondance abordait déjà la question, mais sous un angle différent, celui de la nouvelle grammaire. Nous y revenons aujourd’hui autrement : il ne suffit pas d’apprendre par coeur règles de grammaire, tableaux de conjugaison ou liste d’exceptions pour être en mesure de faire montre d’une bonne compétence langagière dans tous les exercices d’expression que l’ordre collégial impose. En ce sens, il faut souhaiter le développement de compétences pédagogiques qui favoriseront chez les élèves, tel que l’écrit François Lasnier dans Réussir la formation par compétences, « [l’]utilisation, dans un autre contexte, de connaissances et de capacités apprises dans un contexte donné[1] ».

Le présent numéro de Correspondance fournit quelques éléments de réponse à ce propos et présente quelques suggestions de lecture comme d’exercices qui se veulent autant d’éléments de réponse aux mille et une questions que nous nous posons sans cesse lorsque nous enseignons.

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François LASNIER, Réussir la formation par compétences, Montréal, Guérin, 2000, p. 174. Retour

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