Qu’ont en commun: les sciences, la philosophie, les mathématiques, la littérature et les techniques infirmières?
Ce que toutes ces disciplines ont en commun, c’est qu’elles s’enseignent et s’apprennent au moyen d’un même outil : la langue. Dans le numéro de février de Correspondance, on faisait état des résultats que les élèves du collégial avaient obtenus lors des épreuves uniformes de français en 1996. Il en ressortait deux constats : l’ensemble de critères qui avait causé le plus d’échecs était la maîtrise de la langue, et la plupart des difficultés étaient liées à la syntaxe et à la ponctuation. Or comment se fait-il que, alors que toutes les disciplines s’enseignent et s’apprennent au moyen du français, une personne puisse réussir chacun de ses cours tout en ne maîtrisant pas sa langue ? Comment a-t-elle pu, tout au long de son parcours collégial, mettre en mots des idées riches, saisir des concepts complexes, établir des liens entre les différentes disciplines de son programme sans maîtriser l’outil nécessaire pour y arriver ?
Les occasions de lire, de rédiger des textes, de structurer sa pensée sont-elles assez nombreuses ? Toutes les disciplines contribuent-elles suffisamment au développement des habiletés langagières ? Pourquoi ne pas confier le domaine de la maîtrise de la langue uniquement aux spécialistes, soit les enseignants et enseignantes de langue et de littérature ? Le présent numéro de Correspondance porte précisément sur la problématique de la maîtrise de la langue et du rôle des différentes disciplines. La question n’est pas nouvelle : plusieurs intervenants et intervenantes du milieu collégial ont déjà amorcé une réflexion, un projet de recherche, une expérimentation, la production de matériel didactique portant sur ce sujet. Je vous invite à lire leurs propos… et à y réagir.
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