Souriez…
Voici un fait vécu peu banal qui laisse voir toute l’importance du trait d’union.
L’histoire se déroule au CCDMD, au printemps dernier.
Un jeune employé, dont je tairai le nom, s’installe un matin à son poste de travail, écoute distraitement les messages enregistrés dans sa boîte vocale et griffonne quelques notes pour pouvoir rappeler les gens concernés plus tard dans la journée.
Quelques heures passent, puis notre ami, en travaillant sur autre chose, retrouve sa petite feuille de notes et décide de rappeler, sur le champ, la
première « personne » sur sa liste. (« Ce sera fait », se dit-il.)
Il compose le numéro, demande le poste XXX, puis attend. Comme il n’y a pas de réponse, il se prépare à laisser, au son du bip, ses propres coordonnées sur la boîte vocale de la personne. Or, à son grand étonnement, c’est une voix humaine — la réceptionniste — qui lui répond :
« À qui désirez-vous parler ?, demande-t-elle.
— À André Grasset.
— Je suis désolée, monsieur, répond la charmante dame, mais monsieur André Grasset est décédé.
— Oh ! madame, vous devez faire erreur, rétorque le jeune employé, car il m’a laissé un message ce matin. »
C’est en disant ces mots que le jeune homme distrait prend conscience de sa propre erreur, rougit, jette un coup d’oeil furtif sur ses notes griffonnées et constate qu’il avait noté :
André Grasset, poste XXX au lieu de André-Grasset, poste XXX .
D’où l’importance du trait d’union dans les noms de lieux !
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