Ciel, son orthographe!
Qu’on le veuille ou non, au collégial, on s’occupe d’orthographe. Quand, après avoir corrigé une copie, nous nous exclamons : Il a de bonnes idées, ses phrases sont assez bien construites, mais ciel, son orthographe !, nous nous occupons d’orthographe. En fait, bien que presque tous s’entendent sur le fait que l’enseignement de l’orthographe ne relève pas de l’ordre collégial, personne ne peut s’empêcher de voir les fautes d’orthographe, et ces fautes en laissent peu indifférents. L’orthographe française soulève des passions : ceux qui la maîtrisent s’y attachent et veulent la préserver (on n’a qu’à songer aux tentatives de réforme avortées) ; ceux qui ne la maîtrisent pas sont facilement pointés du doigt et jugés. Un texte mal orthographié passe rarement inaperçu.
Comment un « mal orthographiant » parvenu à l’âge adulte peut-il s’améliorer ? C’est à cette question que j’ai cherché à répondre en préparant ce bulletin.
J’ai demandé à une championne de l’orthographe d’usage, Pascale Lefrançois, de nous livrer les secrets des experts et d’essayer de dégager des stratégies applicables aux jeunes adultes ; à une linguiste ayant de l’expérience dans le domaine du traitement informatique des langues, Annie Desnoyers, de montrer la place qu’y tient l’orthographe ; à une personne-ressource oeuvrant dans un centre d’aide, Andrée Meilleur, de nous livrer ses trucs du métier ; à deux auteurs d’un recueil de dictées, Carole Turgeon et Odette Lussier, de nous expliquer leur intérêt pour ce type d’exercice.
Vous trouverez également dans ce numéro un bref historique de l’orthographe française par François Lizotte et un exposé très clair et bien documenté de ce qui est resté de la plus récente réforme de l’orthographe, par Marie-Éva de Villers.
Bonne lecture !
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