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À la recherche des outils cachés

À la recherche des outils cachés

J’ai lu… Je réagis

 

À la suite du dossier paru dans le numéro d’avril 2000 de Correspondance, dossier sur la compétence des enseignantes et enseignants, nous avons prolongé la discussion sur le sujet et avons sollicité la collaboration de deux collègues du réseau collégial qui, bien que n’enseignant pas le français, s’intéressent vivement à l’amélioration de la qualité de la langue dans leurs disciplines respectives, voire dans toutes les disciplines. Lucie Laforest et Florian Péloquin présentent ci-dessous le résultat d’un travail réalisé en vue de la production de matériel visant l’amélioration de la compétence pédagogique en français. Leur recueil réunit plus de 70 documents n’ayant qu’un seul but, soit l’acquisition d’une compétence langagière certaine par les élèves.

Dans le cadre d’un projet de perfectionnement en 1996-1997, puis d’un projet d’encadrement en 1997-1998 subventionnés par notre collège, nous avons cheminé vers la réalisation d’un recueil d’outils afin que les professeures et les professeurs soient mieux pourvus pour aider leurs élèves à maîtriser la qualité de la langue.

Notre projet est parti principalement du constat suivant : nous méconnaissons ce qui se fait, dans notre collège et ailleurs, pour accroître la qualité de la langue. Selon nous, cette constatation serait la même dans la plupart des collèges.

Nous avons estimé que l’élaboration d’un recueil d’outils pourrait encourager les professeures et les professeurs à utiliser davantage les divers moyens à leur disposition. Afin d’en vérifier le besoin réel, nous avons d’abord procédé à une revue de littérature. Cela nous a permis de constater que peu d’outils simples peuvent servir aux professeures et professeurs de toutes disciplines et que ceux qui peuvent l’être ne sont pas nécessairement connus. Le document de Francine Bergeron et Collette Buguet-Melançon, Pour une maîtrise de la langue essentielle à la réussite, nous est apparu à cet égard fort intéressant ; il fournit dans les annexes de nombreux exemples d’outils pratiques. Toutefois, ce document volumineux, fort utile pour la formation des professeures et professeurs, se prête mal à une consultation rapide pour trouver des moyens pratiques et concrets. Nous y avons puisé, avec la permission des auteures, plusieurs outils, par exemple les consignes à privilégier ou à éviter de même qu’un questionnaire visant à clarifier les compétences exigées des élèves sur le plan langagier. Nous avons ensuite procédé à une consultation dans notre collège et lancé deux appels aux autres collèges. Notre démarche dans ce dernier cas a consisté à demander aux conseillères et conseillers pédagogiques ainsi qu’aux lectrices et lecteurs de Correspondance de nous faire part des moyens « cachés » utilisés pour améliorer le français. Peu d’éléments nous ont été transmis par nos collègues, et aucune réponse ne nous est parvenue de l’extérieur. Nous constatons qu’il est difficile de retracer les outils utilisés dans le réseau collégial.

Nous avons cru qu’il serait possible, à l’intérieur de notre projet, que des professeures et professeurs expérimentent des outils afin de vérifier l’efficacité de ces derniers. Cependant, par manque de temps, seul un outil d’autocorrection simplifié a été évalué. La difficulté de trouver du temps pour s’occuper des problèmes de français des élèves se révèle d’ailleurs l’un des commentaires les plus fréquemment exprimés.

Nous avons eu le souci d’insérer dans le recueil des moyens simples et efficaces pouvant aider les professeures et les professeurs dans les tâches suivantes : utiliser judicieusement la politique de valorisation de la langue et l’améliorer s’il y a lieu ; introduire des exigences langagières dans les plans de cours ; diagnostiquer les forces et les faiblesses des élèves en français et corriger le français dans leurs travaux. Certains moyens s’adressant aux élèves visent à développer chez ces derniers les habiletés suivantes : se prendre en charge au regard de l’amélioration du français, mieux saisir les consignes, appliquer les correctifs appropriés et mieux réussir l’épreuve uniforme en français. Nous espérions que ces moyens susciteraient l’intérêt des professeures et professeurs ainsi que des élèves à corriger le français, tout en améliorant le rendement global de ces derniers, notamment en diminuant les échecs.

Recueil d’outils pour l’amélioration de la qualité du français

Sommaire de la table des matières

  1. Consignes
  2. Révision
  3. Autocorrection
  4. Évaluation
  5. Types de textes
  6. Organisation du texte
  7. Vocabulaire
  8. Plan de cours
  9. Politiques et stratégies de valorisation de la langue française
  10. Documents de référence suggérés

Nous envisagions pouvoir distribuer un exemplaire dans chaque département, mais des restrictions budgétaires nous ont obligés à éditer seulement quatre copies. Nous pensions mener une campagne de sensibilisation dans le collège, mais seule une présentation du recueil a eu lieu, et ce, devant une quinzaine de personnes provenant de quelques départements. La compilation restait professeurs auraient jugés pertinents. Finalement, le recueil est tombé depuis dans l’oubli, sans que l’on puisse vraiment dire s’il aurait pu avoir une certaine utilité.

Même les moyens simples alourdissent la tâche des professeures et professeurs. Comment concilier l’enseignement disciplinaire avec l’importance d’améliorer le français des élèves ? Nous espérons que la réflexion actuelle sur la réussite des élèves fasse en sorte que le recueil puisse un jour trouver sa place dans l’aide à apporter à celles et ceux qui éprouvent des difficultés.

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