Entre l’objet et le sujet… un complément essentiel
Je vous rassure immédiatement : ce titre n’introduit pas un autre débat grammatical. Il résume plutôt les trois axes autour desquels s’articule l’essentiel des réflexions des collaborateurs à ce numéro de Correspondance.
D’abord, l’objet, c’est-à-dire la langue, à la correction de laquelle une grande partie de nos interventions sont consacrées. Les outils que nous utilisons à cette fin ne sont pas immuables : ils doivent, idéalement, se transformer en fonction des modèles d’apprentissage. Ce souci d’adaptation, et aussi de pertinence et de cohérence, on le retrouve dans la grille de correction adaptée à l’approche de la nouvelle grammaire que propose Lucie Libersan. Ce parti pris d’adaptation, comme en fait foi la critique de Monik Richard sur un manuel et son cahier d’exercices adaptés à la nouvelle grammaire, est aussi commun aux auteurs et aux enseignants.
Ensuite, le sujet, c’est-à-dire l’élève. Si la langue est au centre de nos interventions, l’élève, lui, y est au coeur. Jean-Pierre Dufresne s’intéresse ici particulièrement aux élèves qui échouent à répétition à l’épreuve uniforme de français. Dans le premier de trois articles, il nous décrit les questions et les observations qui ont guidé la mise en place, dans son collège, de moyens pour aider ces élèves qui semblent faire face à la « quadrature de l’EUF ».
Enfin, le complément essentiel : la motivation. Élément liant et réconciliant qui, le rappelle Claude Lizé, se fonde d’abord sur la compréhension par l’élève des raisons pour lesquelles il doit parler et écrire le plus correctement possible. Compréhension sans laquelle il refusera de tenir compte de conditions et de contraintes méthodologiques qui, au-delà des règles grammaticales, assurent la progression de sa maîtrise de la langue.
Bonne réflexion !
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