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Une étudiante, trois dictées, mille cinq cents dollars…

Une étudiante, trois dictées, mille cinq cents dollars…

Décafcomanies

 

Vous plairait-il que, en mars 2001, les élèves du réseau collégial québécois participent à la finale d’une épreuve de dictée qui se tiendrait dans le cadre de la Francofête ?

À l’échelle locale…

En février dernier, une étudiante du collège de Limoilou a eu l’heureuse idée de ressusciter l’épreuve de la dictée maison qui avait été abandonnée en 1994, faute de bénévoles. Déterminée qu’elle était et forte de l’appui des équipes du Centre d’aide et du Service socioculturel du Collège, elle a réussi, et ce, en moins de deux semaines, à recueillir la somme de 1500 $ ainsi qu’une quantité appréciable d’ouvrages pertinents tels Le Robert et le Multi. Plusieurs commanditaires ont manifesté un intérêt réel : d’une part, les organismes gouvernementaux que sont le ministère de l’Éducation et l’Office de la langue française ; d’autre part, différentes entreprises associées au monde de l’éducation, soit des librairies et maisons d’édition de la région ainsi que la caisse populaire du quartier. La somme recueillie a été distribuée tant sous la forme de prix de participation que de prix à la performance, et cette initiative a permis de faire une vingtaine d’heureux.

La dictée ne se voulait surtout pas élitiste, les termes rarissimes étant systématiquement écartés. Elle constituait néanmoins un bon moyen de mesurer les connaissances en français écrit. Malgré une plage horaire inconfortable (de 11 h à 14 h), les inscriptions ont été assez nombreuses pour cette nouvelle édition ; en effet, une centaine d’élèves ont participé à cet exercice tout à fait « scolaire ».

À l’échelle provinciale…

Étant donné le succès de l’expérience menée au collège de Limoilou, une invitation est ici lancée aux autres établissements collégiaux du Québec. Les associations étudiantes, les coopératives étudiantes et les services socioculturels pourraient aussi se montrer fort intéressés à y prendre part comme ils l’ont fait à Limoilou. En outre, ce serait certes là une belle occasion, pour les collégiennes et collégiens, de se mesurer amicalement aux élèves d’autres collèges et de fraterniser avec eux lors de cette journée qui prendrait l’allure, et pourquoi pas, d’une grande fête du français.

Les centres d’aide institutionnels feraient passer une première dictée maison un mois avant la tenue de la finale qui clôturerait les activités de la Semaine du français. Chaque centre d’aide local, avec le concours de toute la communauté collégiale et plus particulièrement de celui de son service socioculturel, remettrait des prix plutôt alléchants aux élèves ayant le mieux réussi la dictée. À titre d’exemple, cette année, la meilleure prestation, soit un texte révélant six erreurs, a valu un chèque de 500 $ à son auteure.

Par la suite, les collèges participants communiqueraient les noms de leurs lauréates et lauréats (trois, quatre ou cinq en fonction des ressources dont disposerait le comité d’organisation). Ces personnes seraient accueillies, en mars 2001, par l’équipe du collège de Limoilou, à Québec. Des démarches déjà entreprises permettent de croire que, à la finale, on pourrait récompenser les efforts de nombreux participants : bourses d’études intéressantes, prix de participation tentants, etc. Les frais de déplacement des finalistes seraient assumés conjointement par leur collège et le comité d’organisation de l’événement. L’épreuve finale se tiendrait le samedi, il va sans dire, de façon que toutes et tous puissent y prendre part.

Quelle que soit votre fonction au sein de votre collège, quel que soit le domaine où vous travaillez, il ne faudrait pas rater cette occasion de permettre au réseau collégial ainsi qu’à tous les élèves de se mettre en valeur. Faisons en sorte, ensemble, que ce réseau ne soit pas uniquement perçu comme un entre-deux dans le système d’éducation québécois. Cette initiative pourrait donner lieu à une fort belle expérience dont on puisse être fier ; il suffit de se laisser inspirer par l’étudiante qui a proposé de ressusciter l’événement en février dernier, d’y croire et de se mettre à la tâche.

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