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Outils et modes d’emploi

Outils et modes d’emploi

Les outils pédagogiques mis à la disposition des centres d’aide en français (CAF). C’était là le thème de l’Intercaf tenu en mai 2011 au cégep de Limoilou. Bel évènement que cette 26e édition[1], clôturée par un passionnant exposé de Marie-Éva de Villers sur la relation très heureuse qu’elle entretient avec les dictionnaires. Parmi les conférenciers également, Daniel Marquis (cégep de Granby), venu nous entretenir du droit d’auteur, car qui dit CAF dit reproduction de documents. Dans un article du présent numéro, M. Marquis dresse un portrait de la percée des centres d’aide sur Internet et offre quelques conseils aux responsables qui souhaiteraient assortir leur CAF d’un site Web. De quoi stimuler les initiatives.

À l’Intercaf, le thème des outils technologiques d’aide à la rédaction a également été abordé. Pour y faire écho, Martine Ouellet (cégep de Drummondville) expose ici les grandes lignes d’un projet de recherche entrepris récemment. Les questions qui sous-tendent l’étude : l’usage d’un correcticiel par les cégépiens modifie-t-il leur perception du travail de révision ? Leur permet-il de réaliser des apprentissages en français écrit ? À l’heure où l’usage de ce type de logiciels est encouragé dans les cégeps, la réflexion amorcée par l’enseignante présente un intérêt certain.

De son côté, sous la rubrique « CAF novateurs », Emanuele Setticasi (CCDMD) rend compte de l’expérience de Marie-Ève Desrochers Hogue, qui démarre un CAF à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec. À l’Intercaf, l’enseignante était d’ailleurs venue témoigner de l’implantation de son centre d’aide.

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Outil à la fois familier et obscur pour plusieurs, le dictionnaire demeure encore trop peu consulté par les cégépiens, notamment ceux qui fréquentent les CAF. C’est du moins ce qui ressortait de notre sondage de l’Intercaf 2010. En vue d’encourager cette consultation, le CCDMD élabore actuellement un parcours interactif : Ouvrir le dictionnaire. Karine Pouliot et Gilles Bergeron, respectivement auteure et concepteur multimédia, en donnent un aperçu dans le présent numéro.

Autre innovation : le dictionnaire du groupe Franqus, qui prend en compte le français en usage ici. Maintenant offert sur le Web dans une version complète, l’ouvrage pourrait plaire aux élèves, habitués qu’ils sont de cliquer pour obtenir des réponses à leurs questions. Son utilisation devrait être particulièrement profitable aux allophones qui souhaitent s’approprier les usages standards particuliers au Québec et approfondir leur connaissance du fonds commun rattachant ces usages au reste de la francophonie. D’autres aspects pédagogiques de l’outil sont présentés dans l’article d’Hélène Cajolet-Laganière et de Serge D’Amico, tous deux de l’Université de Sherbrooke. Esther Poisson, pour sa part, suggère des clés pour consulter un autre dictionnaire également accessible en ligne : Le Trésor de la langue française, un ouvrage monumental susceptible de rassasier les curiosités linguistiques les plus pointues.

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En terminant, nous souhaitons remercier nos chroniqueurs qui, par leur constance, forment la trame de fond de Correspondance tel qu’on vous le présente depuis les dernières années. Mentionnons d’abord l’OQLF qui, depuis 2006, nourrit la Capsule linguistique avec toute la rigueur qu’on lui connait. Ensuite, Gaétan St-Pierre, qui signe dans le présent numéro ses 12es Curiosités étymologiques, aussi fouillées que ludiques[2], de même que Suzanne-G. Chartrand, qui offre depuis deux ans son point de vue éclairé sur des aspects fondamentaux de la didactique de la grammaire. Également Louise Desforges, qui partage ponctuellement ses idées sur la langue française, parfois aussi les lectures qui alimentent ses réflexions. Enfin, Julie Roberge, collaboratrice de longue date, propose une nouvelle chronique : Regards sur le tutorat. Ex-responsable d’un CAF, cette enseignante de français, actuellement conseillère pédagogique au cégep Marie-Victorin, rendra compte d’ouvrages sur le tutorat, celui-ci posant de multiples défis à ceux qui travaillent dans le contexte d’un centre d’aide.

  1. La rencontre Intercaf de mai 2011 a fait l’objet d’une infolettre du CCDMD. Pour la lire ou s’abonner : [www.ccdmd.qc.ca/nouvelles/?id=258]. [Retour]
  2. On retrouvera le chroniqueur dans Histoires de mots solites et insolites, aux éditions Septentrion. [Retour]

Correspondance, la nouvelle orthographe et vous

Connaitre, ambigüité, morcèlement, autoévaluation, à priori… Ces graphies non traditionnelles vous font-elles sursauter ? Jusqu’à présent, la rédaction de Correspondance signalait par une note leur présence dans les articles, craignant qu’elles ne soient encore perçues comme des coquilles ou, pire, des erreurs. Aujourd’hui, nous faisons le choix de laisser tomber ces notes, jugeant les lecteurs assez au fait des rectifications orthographiques. Témoin ces textes publiés dans votre bulletin. 1998 Dans un numéro consacré à l’orthographe (vol.4, no4), François Lizotte brosse un « Historique de l’orthographe française » et Marie-Éva de Villers s’interroge : « La réforme de l’orthographe est-elle restée lettre morte ? ». Tandis que le premier juge irréversible la complexité orthographique de la langue française, la seconde recommande que soit « [orientée] quelque peu la graphie des nouveaux mots en visant une logique accrue ». 2004-05 À la suite d’un avis de l’OQLF indiquant que ni les graphies traditionnelles ni les nouvelles graphies proposées ne doivent être considérées comme fautives, Chantal Contant publie deux articles pour mieux faire connaitre l’orthographe rectifiée (vol. 10, nos 2 et 3). Julie Roberge, alors responsable de Correspondance, édite un numéro entièrement rédigé en nouvelle orthographe (vol. 10, no 3). Dans cette édition parait « L’orthographe rectifiée et la responsabilité des enseignants de français », d’Érick Falardeau, soutenant qu’il incombe à tous les enseignants de français de se familiariser avec les nouvelles graphies. 2009-10 Chantal Contant offre un dossier de quatre articles (vol. 15, nos 1 à 4), où elle dresse le « portrait orthographique » de quelques dictionnaires usuels et correcticiels, fait le point sur les positions de plusieurs ministères de l’Éducation à l’égard de l’orthographe rectifiée et propose des outils utiles pour qui souhaite adopter les nouvelles graphies dans son milieu de travail et dans ses écrits professionnels ou personnels. 2011 Dans le présent numéro, Chantal Contant vous propose un jeu-questionnaire sur la nouvelle orthographe et vous invite à repérer les graphies modernes au fil de votre lecture, graphies que la rédaction ne signale plus.

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