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Une nouvelle section sur le site du CCDMD

Une nouvelle section sur le site du CCDMD

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epuis janvier 2009, sous la direction de Jean-Pierre Dufresne et avec l’aide de Charles Gravel, collaborateur à la mise en forme des ressources, nous préparons un matériel didactique dont l’objectif est d’offrir aux élèves une méthode et des outils efficaces de révision et de correction. Ce projet répond à une demande du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. En décembre 2008, le CCDMD recevait, en effet, le mandat de rassembler, de créer et de rendre disponibles sur son site Internet des outils didactiques reliés aux stratégies de révision et d’autocorrection.

Huit mois plus tard, pour répondre à cette importante demande, le CCDMD propose en ligne des scénarios de stratégies de révision et d’autocorrection. De fait, les internautes peuvent dès à présent se rendre à la page de bienvenue du site Amélioration du français pour accéder à la nouvelle section, Stratégies de révision, dont le bouton apparaît dans le bandeau de gauche (figure 1).

Figure 1

Le matériel proposé dans les Stratégies de révision vise d’abord à sensibiliser les élèves à la démarche intellectuelle liée à la rédaction d’un texte, depuis sa planification jusqu’à sa révision. On constate souvent que la relecture demeure pour plusieurs élèves une pratique obscure dont ils n’ont pas toujours fait un réel apprentissage, de sorte qu’ils connaissent peu les mécanismes de cette activité et n’ont pas développé à fond les habiletés qui y sont liées. Mais pour bien mettre à profit le temps consacré à ce travail d’autocorrection, que doivent-ils réviser au juste Ce nouveau matériel leur fournit des outils afin qu’ils puissent mieux organiser leur travail et faire l’expérience des bienfaits d’une révision efficace et adaptée à leurs besoins.

Globalement, la démarche vise à épauler les élèves dans la rédaction et la révision en les guidant vers une plus grande autonomie. Elle accompagne chaque élève dans son travail, de l’élaboration du contenu (Avant la rédaction, prévu pour juin 2010) jusqu’à la révision méthodique du texte (Méthode de relecture, août 2010). Une Liste de vérification a déjà été mise en ligne en format HTML. Les élèves peuvent l’imprimer dans sa version originale pour s’en servir comme aide-mémoire, ou encore, personnaliser cette liste selon ce qu’ils connaissent ou découvrent de leurs forces et faiblesses.

L’objectif de la Liste de vérification (figure 2) est de permettre à chaque élève d’accorder la priorité à ses principales sources d’erreurs, qu’il s’agisse d’orthographe grammaticale, de syntaxe, de vocabulaire, de ponctuation ou d’intégration de la citation, d’enchaînement des idées ou d’orthographe d’usage.

Figure 2

Cette liste vient en aide aux élèves qui souhaitent mettre à profit le temps qui leur est alloué pour la correction de la langue écrite de leur texte. Par ailleurs, ils découvrent que l’autocorrection ne consiste pas en une simple relecture de leur texte, mais qu’il s’agit plutôt d’un travail méthodique au cours duquel chacun et chacune doit cibler ses difficultés propres.

En tenant compte de la fréquence et de l’importance de leurs erreurs, les élèves numérotent les grandes catégories de la liste. C’est cette hiérarchisation qui leur permet éventuellement de cibler leurs principales sources d’erreurs. Ainsi, les élèves qui disposent – dans l’idéal, et c’est en principe presque toujours le cas – d’un diagnostic établi par leur enseignant ou enseignante, ou par leur tuteur ou tutrice, ou encore du résultat obtenu à un test en ligne, peuvent développer, au moyen de la numérotation de la liste de vérification, une façon efficace de réviser leurs prochains textes. Par exemple, si une copie annotée ne compte que 10 pour cent d’erreurs d’orthographe d’usage, mais 50 pour cent d’erreurs relatives aux verbes (accords, choix des temps, terminaisons, participes…), l’élève doit gérer en conséquence le temps imparti à l’autocorrection en limitant la vérification de l’orthographe des mots dans un dictionnaire pour concentrer son attention sur les verbes de son texte.

En outre, en connaissant mieux leurs principales sources d’erreurs, les élèves sont plus à même d’établir des stratégies de révision qui conviennent à leurs besoins. À cet effet, la version en ligne de la Liste de vérification propose des hyperliens qui mènent à des Fiches d’autocorrection ou à des Rubriques grammaticales offrant des explications précises. Ces fiches et rubriques peuvent contribuer à mieux encadrer le travail des élèves. Elles font par ailleurs l’objet d’une mise à jour, de manière qu’elles soient harmonisées à la liste de vérification.

Une fois l’application des règles maîtrisée, les élèves qui y mettent temps et efforts devraient être en mesure de corriger plusieurs catégories d’erreurs à la fois. Pour y parvenir, il leur faudra effectuer auparavant des relectures à objectifs limités. Le principal avantage de cette procédure méthodique est le suivant : lorsque le temps de relecture dont les élèves disposent est court, ils peuvent le planifier en accordant la priorité aux catégories d’erreurs qui leur donnent le plus de fil à retordre. Mais quelle que soit leur stratégie, il leur faudra connaître ces trois niveaux de relecture : celui où ils vérifient les phrases globalement ainsi que leur lien avec les autres phrases du texte (ce qui inclut les procédés qui assurent la cohérence de son texte) ; celui où ils ciblent les accords à l’intérieur de la phrase et des groupes ; et le dernier niveau, où ils s’assurent de l’orthographe exacte des mots. À cette étape de la révision, ils ne devraient plus se laisser distraire par le contenu ou la structure du texte, mais s’en tenir à la langue écrite. Bien sûr, pour réussir cette révision complète à laquelle ils devraient se soumettre chaque fois qu’il est temps de mener à terme l’écriture d’un texte, quelques séances préparatoires sont indispensables.

Les Stratégies de révision offrent aux élèves qui désirent parfaire leurs connaissances (littéraires, rédactionnelles et linguistiques) une section Entraînement (figure 3), dans laquelle ils auront à leur disposition plusieurs ressources : La plume et le portable (exercices de français écrit en contexte de rédaction sur des textes littéraires), Le détecteur de fautes (parcours guidés interactifs), etc. Ces ressources sont des outils complémentaires de sensibilisation et de mise en contexte. On y trouve de nombreux exemples de copies d’élèves et des exercices de repérage ou d’identification d’erreurs.

Figure 3

Il va de soi que, pour s’exercer efficacement, chaque élève gagne à connaître ses principales faiblesses et à y consacrer du temps. À cet effet, la section Autoévaluation (figure 3) propose des outils de diagnostic qui peuvent servir de complément à la correction commentée par les enseignants. Les élèves y trouvent également des ressources pour interpréter avec une plus grande justesse les corrections selon les grandes catégories d’erreurs et, ce faisant, ils pourront mieux cibler les éléments sur lesquels travailler.

En août 2009, une deuxième étape du projet a été entreprise. Cette phase durera un an. Sont en préparation les outils suivants : une Méthode de relecture, des Conseils sur l’interprétation de la correction, des Exercices de repérage et un Test diagnostique de révision. Ainsi, le CCDMD continue de travailler à la production de matériel didactique utile aux élèves tout en fournissant des outils pratiques aux enseignants qui sont moins à l’aise avec la remédiation et la terminologie de la nouvelle grammaire.

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